Portrait de la jeune fille en feu

Deux femmes qui se prennent dans les bras - scène du film Portrait de la jeune fille en feu
affiche du film : Portrait de la jeune fille en feu

Durée
2H02

Année
2019

realisation
Céline Sciamma

Production
Bénédicte Couvreur

Scénario
Céline Sciamma

Pays/Langue
France

Où regarder ?
Bibliothèque Numérique

RÉSUMÉ

Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.

DOSSIER DE PRESSE

Une exploration de l’amour, de la mémoire et de l’art

Ce film de Céline Sciamma trouve ses racines dans une volonté de transcender les archétypes conventionnels de l’amour cinématographique. En évitant les tropes habituels du happy end ou du destin tragique, Sciamma souhaite capturer les nuances complexes de l’expérience amoureuse. Son objectif est d’explorer les débuts palpitants de la passion, tout en se penchant sur la résonance durable que l’amour laisse au fil du temps. Elle aspire à ce que son œuvre devienne une mémoire vivante de cet amour, résonnant à travers les époques.

Dans cette quête, elle introduit une femme peintre fictive. « En inventer une, c’était penser à toutes », explique-t-elle. Sciamma souhaite ainsi rendre hommage aux nombreuses femmes artistes du XVIIIe siècle, souvent invisibilisées dans les récits historiques. Elle cherche également à combler un vide dans la transmission de leur héritage, convaincue que l’art peut témoigner de réalités négligées, et que l’histoire de ces femmes mérite d’être racontée par une femme.

Précision historique et liberté créative

Céline Sciamma, bien que créant un personnage fictif, veille à éviter les anachronismes. Elle accorde une attention particulière aux détails, comme l’inclusion des poches dans les vêtements, élément qui sera interdit au siècle suivant. En s’intéressant aux désirs et aspirations des personnages, Sciamma part du principe que les émotions humaines transcendent les époques, ce qui permet une résonance intemporelle.

Elle choisit également de représenter les personnages féminins dans leur intimité, délibérément en dehors des regards masculins. En excluant les hommes du cadre, Sciamma crée un espace où les émotions, désirs et aspirations des femmes se développent librement, sans les contraintes sociales habituelles. Son approche artistique ne se concentre pas sur les obstacles imposés par la domination masculine, mais sur la puissance des relations entre femmes et leur capacité à transcender les normes sociales.

L’égalité joue un rôle central dans sa démarche. Sciamma remet en cause la notion de « muse » en favorisant une collaboration équilibrée entre les actrices et l’équipe créative. Adèle Haenel, qui incarne Héloïse, participe activement à la construction de son personnage, évoluant vers un jeu plus spontané sous le regard de Marianne. Cette égalité se reflète également dans la profondeur accordée aux personnages, indépendamment des stéréotypes sociaux ou de classe.

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