Les Filles d’Olfa

affiche du film : Les Filles d’Olfa

Durée
1H50

Année
2023

realisation
Kaouther Ben Hania

Production
Nadim Cheikhrouha

Scénario
Kaouther Ben Hania

Pays/Langue
Tunisie

Où regarder ?
Bibliothèque Numérique, Arte TV, Univers Ciné

RÉSUMÉ

Olfa, une mère tunisienne, élève seule ses quatre filles. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent. Pour raconter leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania fait appel à des actrices professionnelles et nous permet de découvrir l’histoire de la vie d’Olfa et de ses filles

RÉCOMPENSES

Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania a reçu vingt et une distinctions prestigieuses qui témoignent de son impact mondial. Le film a remporté notamment le César 2024 du meilleur documentaire, une reconnaissance majeure du cinéma français. Il a également été nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur documentaire, soulignant son importance sur la scène internationale. Présenté à Cannes, il a décroché le Golden Eye, prix du meilleur documentaire.

DOSSIER DE PRESSE

En 2016, alors qu’elle termine le montage de Zaineb n’aime pas la neige, Kaouther Ben Hania entend à la radio le témoignage d’Olfa, une mère marquée par la disparition de ses deux filles ainées. Cette histoire retient son attention. Elle y voit un sujet riche en complexité. L’idée d’un projet cinématographique germe, mais le chemin pour concrétiser ce film s’avérera long et jalonné de difficultés.

Les Premières Tentatives

Entre 2016 et 2017, Kaouther Ben Hania commence à filmer Olfa et ses deux filles benjamines, Eya et Tayssir. Cependant, elle rencontre rapidement un obstacle. Olfa joue un rôle. Elle adopte des attitudes qui rappellent les représentations médiatiques de mères endeuillées.

Consciente du risque de produire un film qui refléterait davantage une image fabriquée qu’un véritable témoignage, Kaouther Ben Hania décide d’interrompre temporairement le projet pour repenser son approche.

Une Nouvelle Approche

Durant cette pause, Kaouther Ben Hania se consacre à un autre projet, mais l’histoire d’Olfa continue de l’habiter. Elle prend du recul et imagine une manière d’échapper à la théâtralisation spontanée d’Olfa face à la caméra. Plutôt que de filmer directement les protagonistes, elle choisit de recréer les souvenirs d’Olfa sous forme de scènes jouées par des comédien·nes. Kaouther Ben Hania dit : « Il fallait confronter Olfa à de vrais comédiens dont c’est le métier. Ce ne sera dorénavant plus elle la comédienne mais les autres. Ils allaient servir à Olfa et ses filles de révélateurs pour les aider à trouver leur vérité intérieure. J’avais besoin d’actrices pour jouer ses filles absentes et d’une comédienne pour la questionner, l’aider à saisir les enjeux de certains grands événements de sa vie. »

Le film devient ainsi un espace hybride, à la croisée du documentaire et de la fiction, offrant non seulement les faits, mais aussi la façon dont ils sont perçus et racontés.

Entre fiction et documentaire

Lorsqu’on lui demande si elle souhaite troubler le spectateur en le faisant douter de la réalité de ce qu’il regarde, Kaouther Ben Hania répond : « Kiarostami disait que savoir ce qui est vrai ou faux n’est pas important, on peut mentir au cinéma du moment que l’on parvient à dégager une vérité profonde. C’est ça qui compte ! Pour moi l’essentiel, c’est de toucher les spectateurs en leur révélant cette vérité plus profonde. »

Conclusion

Pour en savoir plus sur la genèse de ce film et les multiples dimensions qu’il explore, je vous invite à découvrir le dossier de presse complet. Vous y trouverez des détails sur le travail d’introspection et de mise en scène de Kaouther Ben Hania, la manière dont elle navigue entre fiction et documentaire, ainsi que la réflexion sur des thèmes essentiels : la transmission des traumas, l’impact du patriarcat et la résilience des femmes. Ces éléments enrichissent la compréhension de ce projet cinématographique unique.