La Belle et la Meute

affiche du film : La Belle et la Meute

Durée
1H40

Année
2017

realisation
Kaouther Ben Hania

Production
Habib Attia, Nadim Cheikhrouha

Scénario
Kaouther Ben Hania

Pays/Langue
Tunisie

Où regarder ?
Bibliothèque Numérique, Univers Ciné

RÉSUMÉ

Lors d’une soirée étudiante à Tunis, Mariam, une jeune femme de 21 ans, rencontre Youssef et se retire avec lui sur une plage voisine. Trois policiers les surprennent, les accusent d’indécence et d’adultère, puis violent Mariam. Traumatisée, elle tente de dénoncer l’agression en se rendant dans plusieurs hôpitaux et commissariats. Mais elle se heurte à un système judiciaire occupé à protéger ses bourreaux.

La genèse du film inspiré d’un fait divers médiatisé

La réalisatrice s’est inspirée d’un fait divers largement médiatisé en Tunisie. La victime a raconté son histoire dans le livre Coupable d’avoir été violée. La production a acquis les droits du livre pour conserver la liberté d’interprétation de la réalisatrice. À travers ce film, la réalisatrice souhaitait non seulement rendre hommage au courage des femmes qui luttent pour leurs droits, mais aussi donner une voix à celles dont les histoires restent souvent inaudibles.

Le courage, c’est la capacité à endurer la souffrance. Pour montrer pourquoi la situation de Mariam en demande autant, la réalisatrice a choisi d’utiliser le plan-séquence. Cette technique plonge le spectateur dans le temps réel, en reflétant la linéarité de la vie, sans possibilité de couper ou d’échapper à l’instant. Même si le film est structuré en neuf fragments, il garde cette sensation de temps continu.

Le plan-séquence impose des contraintes techniques importantes. La préparation du film a été longue. Au départ, la réalisatrice a travaillé seule avec sa caméra et les acteur·rice·s pour définir les angles et la mise en scène. Puis, le chef opérateur et les technicien·ne·s ont rejoint l’équipe pour peaufiner les choix techniques. L’un des plus grands défis consistait à faire en sorte que les personnages influencent la caméra sans que le spectateur ne s’en rende compte. Les acteur·rice·s ont ainsi « monté » le film par leurs performances. La réalisatrice a donc préféré choisir des acteur·rice·s de théâtre capables de tenir de longues scènes sans perdre d’intensité.

Pour en savoir plus sur la genèse de ce projet audacieux et découvrir les coulisses de sa réalisation, plongez dans le dossier de presse et regardez le film.