We Are Lady Parts

Les intentions de Nida Manzoor

Nida Manzoor se dit frustrée par les représentations réductrices des femmes musulmanes. Les femmes musulmanes sont souvent dépeintes sous des angles simplistes et négatifs : victimes, épouses de terroristes, figures exotiques et soumises. Elle a voulu créer un reflet des femmes qu’elle connaît. Elle souhaitait que ces femmes soient définies par des expériences universelles telles que l’amitié, l’amour et les conflits personnels. En ajoutant la musique et l’humour, la réalisatrice a cherché à illustrer sa vision de manière joyeuse et décomplexée.

Dans la saison 2 de We Are Lady Parts, un nouveau groupe féminin musulman rivalise avec Lady Parts. Ayesha, l’une des protagonistes, réagit à leur ascension par une exclamation de frustration : « Oh merde, elles sont bonnes ! ». Cette tension entre les groupes reflète également la réalité de l’industrie du divertissement. Nida Manzoor souligne qu’il semble y avoir qu’il semble n’y avoir qu’une place pour une voix racisée à la fois. Elle explique que cette dynamique de compétition peut être démoralisante et limiter les opportunités pour les personnes issues de minorités dans ces espaces.

Cependant, la série ne se limite pas à cette rivalité. Elle explore également comment ces femmes, plutôt que de se laisser enfermer dans une compétition destructrice, peuvent se soutenir mutuellement. Ce soutien, Nida Manzoor l’a puisé dans son propre processus créatif. Elle raconte qu’au sein de sa salle d’écriture, plusieurs personnes racisées ont pu travailler ensemble, brisant ainsi la dynamique de concurrence et favorisant une collaboration enrichissante.

Source :

• https://scriptmag.com/interviews-features/how-nida-manzoor-explored-the-question-of-success-in-season-two-of-tv-series-we-are-lady-parts
• https://www.latimes.com/entertainment-arts/tv/story/2024-05-30/we-are-lady-part-season-2-nida-manzoor