Divines

DOSSIER DE PRESSE

La naissance de Divines s’ancre dans un contexte social et politique marqué par des tensions profondes. En 2005, les émeutes éclatent dans les banlieues françaises à la suite de la mort tragique de Zyed Benna et Bouna Traoré. Ces deux adolescents, poursuivis par la police, trouvent la mort dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois. Cet événement déclenche une vague de révolte, traduisant une colère diffuse face à l’injustice sociale, au racisme systémique et aux inégalités persistantes. Ce qui marque particulièrement Houda Benyamina, c’est l’absence de revendications claires dans cette rage collective. Pour elle, cette colère brute traduit une détresse plus large, profondément enracinée dans les fractures de la société.

L’Écriture : L’Art de Raconter une Histoire qui Résonne

Pour Houda Benyamina, l’écriture est au cœur du processus cinématographique. Elle reconnaît ne pas être « scénariste » à proprement parler, malgré sa place d’auteure-réalisatrice. Pour Divines, l’écriture du scénario a duré trois ans. Houda Benyamina était guidée par une idée centrale. Elle a trouvé en Romain Compingt un partenaire capable de structurer son histoire et de lui donner une portée universelle.

Le travail du duo n’a pas cessé après l’écriture du scénario. En effet, tout au long du tournage, iels ont continué à échanger. Ils ont suivi les rushes et réécrit certaines scènes en fonction de ce qui se passait sur le plateau. Leur collaboration a ainsi été un processus dynamique, toujours en évolution.

Un Travail Intense avec les Interprètes

Pour Houda Benyamina, les interprètes sont les âmes du film. Si l’écriture pose les fondations, ce sont les actrices et les acteurs qui lui insufflent la vie. Leur engagement total est essentiel, tout comme la relation que la réalisatrice construit avec elleux.

Avec Oulaya Amamra, qui joue Dounia, ce travail a pris une intensité particulière. Formée dès son plus jeune âge par Benyamina dans le cadre de l’association 1000 Visages, Oulaya devait prouver qu’elle était capable de porter un rôle aussi complexe. Pour atteindre ce niveau, Benyamina a soumis la jeune actrice à un processus exigeant, où chaque nuance devait être explorée, chaque émotion pleinement vécue.

Le choix de Déborah Lukumuena pour incarner Maimouna, la meilleure amie de Dounia, a été tout aussi déterminant. « Quand j’ai vu les premiers essais de Déborah, j’ai pleuré. Je savais que c’était elle, mais je voulais tester son endurance et son engagement. » Pendant neuf mois, la réalisatrice a accompagné Déborah dans une préparation intense, sans lui révéler qu’elle avait obtenu le rôle. Cette période d’entraînement, souvent difficile, a permis à l’actrice de se dépasser. Sa résilience et son humanité transparaissent dans son interprétation.

Dans le dossier de presse de Divines, Houda Benyamina se livre avec une rare générosité. Elle partage ses choix artistiques, ses doutes, et même ses aspirations. Cette transparence rend la lecture encore plus enrichissante, invitant chacun à découvrir l’énergie et l’ambition qui nourrissent le film.

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