Bonjour l’asile

affiche du film : Bonjour l’asile

Durée
1H47

Année
2025

realisation
Judith Davis

Production
Marine Arrighi de Casanova, Patrick Sobelman

Scénario
Judith Davis, Maya Haffar

Pays/Langue
France

RÉSUMÉ

Jeanne, citadine et carriériste, rend visite à son amie Élisa, mère de famille installée à la campagne. Entre tensions personnelles et engagement collectif autour d’un château devenu tiers-lieu, leurs retrouvailles font éclater les contradictions de leurs vies.

EXTRAIT DU DOSSIER DE PRESSE

« On sent une filiation avec votre premier film. La même nécessité de questionner avec lucidité et obstination le monde dans lequel on vit. Et pourtant vous laissez cette fois la place à un ailleurs. S’agit-il d’une tentative de réponse ?

Subir la négation des urgences sociales au profit d’une finance violente, le bétonnage d’une planète à bout de souffle, l’apologie d’une ère numérique qui nous soumet, le poids de la charge familiale où l’envie de bien faire nous piège par l’épuisement… me donne la sensation de vivre dans une farce invivable, un “asile à ciel ouvert”.

À cette folie nous sommes confrontés le plus souvent seul.es : son foyer, son couple, son boulot, son fil d’infos. Tout ce qu’il me reste de la révolution, travaillait le même objectif : hisser ces impasses existentielles jusqu’à leur dimension collective. J’y mettais déjà en scène un groupe où quelques personnes essayaient de partager leurs pensées sur le monde. Souvent à la fin des débats, le public me demandait, ému : « Reprendre la parole est essentiel, mais après Ça, qu’est-ce qu’on fait ? » J’ai décidé de prendre cette question très au sérieux.

Bonjour l’Asile dessine ainsi un miroir de nos absurdités, mais il invite aussi à rêver un lieu du possible. La tâche a été rude ! Car bien sûr nos imaginaires sont loin d’être protégés de l’uniformisation généralisée. Si tous les centres-villes du monde finissent par ressembler au même duty-free, qu’en est-il de nos récits communs ? De nos aspirations singulières ? Les algorithmes des réseaux produisent du même en série et tous les corps, toutes les envies finissent par s’aligner. Même si on sent bien qu’il y a là un rétrécissement préoccupant, on ne sait plus très bien à quoi rêver.

Alors, en quête de mes propres envies, j’ai inventé avec Maya Haffar, la co-scénariste du film, « HP », lieu associatif d’hospitalité permanente. La proposition est du côté des rejetés, des hors-normes, des larmes, des femmes, des pauvres. Pour qui le film rêve un droit d’asile nouveau. Foyer de joie, d’altérité, d’entraînement au décentrement, de conversion des corps et des esprits intoxiqués par une société marchande déterminée à raser tout ce qui lui échappe. »

Je vous invite à découvrir le reste du dossier de presse :